L’Association nationale Femmes et Droit (ANFD) se réjouit de la nomination de la juge Michelle O’Bonsawin, première juge autochtone à la Cour suprême du Canada.
Nous félicitons le gouvernement fédéral d’avoir franchi cette étape importante pour que notre plus haut tribunal reflète mieux la diversité du Canada, tout en maintenant la parité des genres. En août 2020, l’ANFD a envoyé une lettre, appuyée par des dizaines d’organisations, au Premier ministre et au ministre de la Justice, préconisant la nomination de femmes et/ou d’hommes autochtones, noir·es, racisé·es et/ou issu·es d’autres communautés en quête d’égalité pour combler les deux postes vacants en Ontario à la Cour suprême. Dans sa réponse de 2020, le Premier ministre a reconnu que « le Canada est fort non pas en dépit de nos différences, mais grâce à celles-ci ».
La Cour, et le Canada en entier, bénéficieront de l’expérience professionnelle de la juge O’Bonsawin, mais aussi de son expérience vécue en tant que personne autochtone. Considérant que les populations autochtones sont surreprésentées dans notre système de justice pénale et qu’elles subissent souvent les effets de la loi de manière unique et inégale, il est encourageant de voir qu’une candidate à la Cour suprême possède une expertise spécifique liée aux principes de Gladue.
Bien que l’ANFD se réjouisse d’une plus grande diversité au sein de notre plus haut tribunal, il faut faire davantage pour s’assurer que la magistrature et les institutions judiciaires à tous les niveaux représentent réellement toutes les communautés du Canada. Nos garanties constitutionnelles d’égale protection et d’égal bénéfice de la loi n’en demandent pas moins.
